Solo tu… too…tout…à Vous
Forcément l'absence conduit à des manques qu'il convient de combler sous peine qu'ils ne deviennent trop frustrants. Même si j'aime les multiples sensations que me procure le désir, même si "tout vient à point à qui G sait tendre", il m'arrive de ne pouvoir attendre…
Cet été, des endroits parfois insolites m'accueillirent.
Cet hiver, je préfère le confort de ma couette.
Impromptu, nullement prémédité, presque à la sauvette, il y a le plaisir en douce, sous la couette justement. Confortable, il aide à l'endormissement. Ou au réendormissement !
Plus élaboré, il y a le plaisir-déclic, mis en branle par un élément extérieur : dialogue avec Vous, écriture voire lecture… Je vais alors me coucher avec une indicible joie, car je sais ce que je me réserve. Hors les draps, je m'offre à l'absence de votre regard. Parfois aidée de l'un de mes jouets, ce plaisir-là me prend plus sauvagement. Mais il laisse aussi parfois un arrière-goût de tristesse…
Enfin, le meilleur, le plaisir consensuel. Car si les deux précédents transports bien qu'individuels vous sont dédiés, celui-là est bien pris en commun : Vous me l'avez ordonné, recommandé, intimé. Vous en connaissez le mode, presque l'horaire. Vous êtes le prescripteur, je suis l'exécutrice. Et forcément ce plaisir-là m'emporte beaucoup plus fort et beaucoup plus loin parce que plus près de Vous.
Et puis, hors le lit, je dois attribuer une mention spéciale à l'exotisme, très relatif, de mon fauteuil d'osier devant l'ordinateur. Jamais je n'aurais pensé éprouver du plaisir à… éprouver du plaisir devant un écran d'ordinateur. Et pourtant, aveugles l'un et l'autre, nous partageons là cette jouissance que mes mains me procurent en solitaire. Et chaque fois, le plaisir me fauche avec une délicieuse intensité. Ce plaisir-là a un autre goût... un charme indéfinissable...