Tango

On a parlé de mes larmes. On a pris le temps. Vous m’avez consacré du temps dans cette semaine de fou qui suit une semaine pas cool.
Votre présence en "après", lorsque je "redescends" est nécessaire pour que je me sente bien, en équilibre. Et, probablement, le deviendra-t-elle de plus en plus. Même de loin, mais j’ai besoin d’avoir comme un retour, cette réassurance que j'évoquais dans mon dernier billet.
Donc mes larmes. Vous les attendiez depuis longtemps, me dites-vous. Oui, je me souviens que vous aviez dit au cabanon « J’aimerais qu’un jour tu pleures », cela doit faire un an et demi ! Et voilà, elles sont arrivées. Mais pourquoi donc les désiriez-vous tant ?
Lorsque je suis retombée sur le lit, libre de toutes contraintes, j’ai continué de pleurer, plus doucement. Vous m’y avez encouragée. « Pleure, laisse couler tes larmes ». Je n’avais pas envie de les retenir, vous étiez allongé contre moi, derrière moi, me serrant dans vos bras, je crois que je me suis très fort accrochée à Vous. « Je voulais les prendre du bout des doigts. »
D’où viennent-elles ces larmes ? De bonheur, d’abandon ? (les filles qui me lisent, ça vous arrive ? vous avez une idée du pourquoi du comment ? Les garçons aussi d’ailleurs, s'ils ont leur idée !). Je lis ça et là qu'après une forte tension, ce sont des larmes de libération…
Vous, vous me dites « Comme si tu avais passé un cap. »
Moi je dis comme si quelque chose se déchirait ou explosait. Mais je ne sais pas si ce quelque chose était le "sac de larmes" lui-même ou si la déflagration vient d'ailleurs...
J’ai parlé de violence dans mon précédent billet, en évoquant cette journée. Il ne faut surtout pas confondre avec la brutalité ! Il n’y avait pas une once de brutalité, dans aucun de vos  gestes, aucune de vos intentions, aucune de mes réactions. Mais de la violence, oui, extrêmement, car c’était bien plus que de la puissance : comme l’on parle d’un vent violent qui déstabilise, ce vent-là m’a fait tanguer !
"Mais le capitaine veille au grain", je sais.
On a pris des vagues encore un peu plus hautes, le sentier que nous empruntons est plus escarpé, mais le point de vue est beau en haut même si ça tangue ! Et on n'a pas encore tout vu ! Rire.
Surtout, vous avez su trouver les mots pour m’apaiser, me faire reprendre mon souffle et me préparer à d’autres escalades :
« Mais tu n'y es pas seule, je suis avec toi. Je te tiens la main, même s'il y a du vent, pour avancer ensemble. Si ça tangue c'est un tango, justement. Mais je te tiens : une main dans ton dos, l'autre pour la tienne.
Ce que j'explore avec toi c'est nous. Ne sois pas inquiète. Je t’aime. »

Comments

[Badine]

Merci de ton passage et de tes mots... Sois la bienvenue sur nos pages. Il semble effectivement que nos univers et nos ressentis se ressemblent...

[Chimeres]

Oui, les larmes, ça m'arrive! Elles sont comme un point d'orgue à notre mélodie du bonheur. Elles arrivent, lorsque je perds pied, lorsque le plaisir est déchirant, quand je suis ivre de jouissance. Elles jaillissent et me libèrent d'une tension, voulue et contenue, savamment orchestrée par celui que j'appelle aussi mon ange... Et ces larmes, il les reçoit comme un cadeau, il les boit sur mon visage, il me berce, m'apaise et m'aide à redescendre, doucement, de cet état d'apesenteur si vertigineux...

[Teb]

Les larmes, chez moi, c'est quand c'est très fort .. émotionnellement.. en plus du reste ;-))
Finalement.... c'est pas souvent !!!

[Badine]

est un peu particulier, Véro, mais je souhaite sincèrement que le tien te fasse vivre des sentiments aussi forts.
Un Saint Graal, cher Animal ? Je commence à comprendre oui... Ce sont des larmes précieuses, aussi bien pour celle qui les verse que pour celui qui les reçoit comme un cadeau.

[Animal@Quarantai]

Les larmes dans l'abandon...
c'est un Saint Graal pour certain...
Une déchirure qui renvoie à des émotions enfantines...