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La panthère en peluche
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14 décembre 2006

Réveil nocturne

reposrouge

Quatre heures du matin…
Le soleil d'aube ne larmoie pas encore, pour cause d'hiver…
Dans la pénombre je cherche votre sourire.
Sur la photo.
Bien sûr je l'imagine plus que je ne le vois, à la lueur du radio-réveil.
Puis je dors sans lunettes !
Mais je vous sais là, assis à votre piano.
Sur ma table de chevet.
C'est le principal.
C'est pratique, aussi.
Ça me permet, allongée sur le ventre, presque nez à nez, de vous souhaiter bonne nuit, le soir.
Et bonjour. Le matin.
Et en pleine nuit… de vous sourire en repensant à nos derniers mots échangés sur le net, tout à l'heure.
Aïe ! Qu'est-ce que c'est ? Non ! Pas à cette heure-ci ! Je dois me rendormir !
Oh… Là, au creux de moi, comme un coup de dent.
Une parole qui claque comme un drapeau et me réveille.
"Quand tu viens me chevaucher pour me prendre en toi, j'adore !"
Mon Ange, ne me dites jamais de pareilles choses le soir… (surtout n'obéissez pas à cette injonction, mon Ange !). Voilà ce qui arrive !
L'impression que mon ventre s'embrase.
Grognement rageur. Gémissement languissant.
Je ferme à demi les yeux. Murmure "Mon Ange". Presse contre le matelas mon pubis.
À cette caresse répondent, comme en écho, de sourdes ondes de plaisir.
Je rêve que je vous fais glisser, lentement, en moi. Je contracte mes muscles autour de vous. Je tète le vide, mais cet élixir volatil m'enivre. Chaque succion crée la sensation de votre présence et amplifie mon excitation. D'un doigt inquisiteur, je viens en prendre la mesure, mais le retire aussitôt, trempé de mon désir débordant. Je veux un plaisir autarcique, venant directement de ma tête à mon ventre, sans la coopération de mes mains.
Mon bassin lèche le drap en de plus amples ondulations. Je sens une délicieuse chaleur irradier lentement tout mon ventre.
Ce n'est pas le cyclone ravageur d'un orgasme qui me prend, mais plutôt un alizé à l'exquise douceur qui m'enveloppe et sous lequel, souriant à mon Ange, je m'endors.

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Commentaires
I
un régal de lecture. Merci pour ce beau voyage.
S
Un vrai plaisir de lecture...
U
"le soleil d'aube ne larmoie pas encore, pour cause d'hiver..."<br /> j'aime<br /> un passeur
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