Nue

"Les hommes sont des barbares"
Bien avant que ne paraisse "les hommes sont de Mars, les femmes de Vénus" (ou quelque chose comme ça, je ne l’ai pas lu d’ailleurs), j’écrivais cela. Toujours très littéraire – et latiniste fervente – j’entendais "barbares" au sens premier, étymologique, d’étrangers.
Avec Vous, j’ai l’impression que nous venons de la même planète. Vous m’avez sortie de la grotte où je m’abritais pour me faire respirer au grand air. Si je devais aujourd’hui donner un nom à cette planète, je l’appellerais "Partage".
Je ne me suis jamais donnée à quiconque comme à Vous.
D’aussi loin que je regarde, je me rends compte que je voulais surtout que l’on me donne. J’offrais (je mets une nuance avec donner), mais  pour recevoir. Et l’on ne prenait pas. Ou si peu. Et l’on ne donnait pas. Ou si mal. Ce que je donnais  à ceux que j’aimais maladroitement était trop pour certains, non-identifié pour d’autres (je ne saurais aujourd’hui l’identifier moi-même). Et avec de nombreux autres, je ne faisais que prendre le plaisir que j’étais venue chercher. Au final, eux-mêmes n’avaient pas ce qu’ils attendaient, ce n’était que du chacun pour soi. Je resterai pour eux une inconnue (sourire : un lacanien pourrait jouer sur ce mot).
Nul n’a voulu, osé, sauter le pas. Surtout me le faire franchir.
Aujourd’hui je sais ce que signifie "donner pour donner" (pas si niaise la bluette d’Elton John). Et c’est maintenant que je reçois. Avec Vous, c’est en quelque sorte une rencontre du 3e type !  Même lorsque j’ai du mal à m’exprimer, à exprimer ce que je ressens (comme là !), Vous me comprenez à demi-mots.
Avec Vous, je suis nue. Lorsque je dis que je Vous appartiens, il n’y a pas de plus juste expression de la réalité.
J’aime cet abandon total à Vous.
Ce n’est pas que je ne suis plus moi.
C’est au contraire que je suis Moi.

Comments

[coyote]

je vous trouve tout en beauté ...dommage qu'il n'y ai pas plus d'image de vous !