Vrai

Votre passage hier ultra-rapide aurait pu me frustrer. Il n’en a rien été, au contraire, et je présume qu’il en est de même pour Vous. Sa fulgurance a eu pour égales celle de nos jouissances qui répondaient au désir puissant que nous avions l’un de l’autre.
Il m’en reste cette impression d’avoir rêvé, tant la magie du moment est encore présente.
D'ailleurs, avec Vous, auprès de Vous, j'ai souvent l'impression de rêver. Mais ce qui est encore plus merveilleux, c’est que, lorsque je me réveille, je me rends compte que ce n’est pas un rêve.
Rien n’était plus vrai hier que Vos bras qui me serraient, non pas à me briser mais à me faire entrer en Vous.
Rien n’était plus vrai que ce début d’abandon à Vos bras pour me faire Votre Chose d’amour, toute désirante et toute désirée.
Rien n’était plus vrai que le poids du collier quand Vous l’avez attaché, devenant alors si léger puisqu’il fait partie de moi.
Rien n’était plus vrai que cet abandon total à Votre bouche me menant doucement du doux plaisir à la jouissance la plus enivrante.
Retournée, docile, Votre pointe une première fois qui me pénètre et m’occupe toute. Prise. Je suis un bout de Vous. Pleine.
Retournée à nouveau. Au propre comme au figuré. Je Vous vois, je Vous prends et je mène la danse. Je ne suis plus que Chose d’amour, mais ô combien cette Chose est vivante et vibrante et heureuse de servir le plaisir de son angeureux propriétaire.
Envolée. Envolés. Instant magique. Instantanés.
Rien n’était plus vrai que cette déchirure qui unit, plaisir lacérant qui nous tend l’un vers l’autre.
Rien n'était plus vrai que Votre rageuse jouissance.
Rien n’était plus vrai que cette femelle recherche de Votre odeur après l’amour, dans le silence retombé.
Rien n’est plus vrai que cet amour.