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La panthère en peluche
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30 décembre 2007

On aurait dit que... (1)

Inspirée par le décor du Rick's Café, je nous y ai imaginés pour une soirée particulière...

notre_table

J’arrive à votre voiture auprès de laquelle Vous m’attendez pour aller dîner. Sanglée dans mon trench de vinyle, aussi brillant que Vos yeux lorsque Vous m’apercevez, je me sens belle et désirable. Presque autant que désirante, ce qui n’est pas peu dire ! Vous me serrez dans Vos bras, si fort comme j’aime tant. Quand je m’apprête à monter dans la voiture, Vous me retenez.
"Attends". Vous me retournez et m’appuyez contre le capot. Mon cœur se met à battre la chamade.
Vous remontez mon manteau. "Penche-toi". Vous ne pouvez les voir, mais mes yeux s’écarquillent ! Après une légère caresse, d’une main Vous écartez mes fesses. Je retiens mon souffle. Je sens la froideur du gel sur ma peau chaude puis quelque chose d’encore plus froid s’insinuer en moi. Je ne peux retenir un petit cri.
"L’objet" bute très vite entre mes fesses. "Te voilà parée comme une reine. Ma reine."
Je comprends et me retourne prestement pour me jeter dans Vos bras à nouveau. Je n’arrive à dire que "Oh mon Ange !"
Arrivés au restaurant, Vous défaites vous-même mon manteau, lentement, la ceinture, les boutons, comme Vous ouvririez un cadeau. Lorsqu’il glisse de mes épaules, il dévoile une robe noire ultracourte, achetée tout exprès pour cette soirée de fête, qui ne cache pas grand-chose de mon corps. Votre sourire s’agrandit. À chacun sa surprise…
Le regard des serveurs ne me gêne pas. Je n’y lis pas forcément le désir de moi, mais plutôt l’envie d’être à votre place, "d’avoir" une femme sensuellement épanouie de façon aussi ostentatoire.
Vous marchez derrière moi, je sens votre sourire fier qui caresse mes épaules tandis que nous traversons la salle pour rejoindre notre table.
Est-ce la présence en moi du rosebud, il me semble avoir une démarche différente ?
Je me sens femelle, noire panthère chaloupant devant son maître. Plus que jamais, je sens mon appartenance.
À table, en attendant d’être servis, Vous jouez à piquer de votre fourchette le bout de mes seins nus sous le bustier de dentelle. Leurs pointes saillissent presque au travers de la maille fine. Je savais que cet écrin Vous séduirait. Il Vous inspire même !
Quant à moi, le siège de cuir risque de se souvenir de mon passage !
Avant le dessert, vous me demandez de monter sur la terrasse. "Tu choisis l’endroit où tu m’attendras, mais, lorsque je te rejoindrai, je veux que la seule vision de toi me donne chaud."
En montant l’escalier, je me sens encore plus vulnérable, fantasmant le regard des autres dîneurs. Je me demande s’ils peuvent voir la couleur de la pierre qui orne mon "sceptre royal".
En haut, la verrière centrale qui domine la salle projette un éclairage diffus.
Je choisis l’une des colonnes qui ponctuent la balustrade donnant sur la rue, un peu dans la pénombre.
Je retire ma robe, la douceur du soir m’enveloppe.
Mes mains prennent appui sur le pilier. J’écarte mes jambes et cambre mes reins. Lorsque Vous arriverez… Je me ravise et vais chercher l’un des grands photophores disposés çà et là. Je le pose par terre… juste entre mes jambes. Je reprends la pose, je ferme les yeux et sens monter l’excitation autant par l’attente que par la caresse de la flamme qui vacille en dessous de mon sexe. Lorsque Vous arriverez, Vous aurez chaud. Vous aussi.
À mesure que les minutes passent, chaque parcelle de mon corps irradie davantage : le rosebud est mon centre et tout mon corps s’organise autour, part de ce point.
J’entends vos pas dans l’escalier.
Mon souffle s’accélère.
Le vôtre aussi sans doute.
Instinctivement, je creuse encore un peu plus mes reins.
Vous ne dites rien. Il me semble que Vous vous éloignez. Mon cœur bat à tout rompre. Une rivière brûlante se répand sur mes épaules, mon dos. La surprise plus que la douleur m’arrache un cri qui se termine en gémissement de plaisir quand une nouvelle coulée de lave s’étend à mes fesses.
Vous me redressez, me faites enlacer littéralement la colonne, mes jambes, largement écartées de part et d’autre, collées au marbre froid. Je reconnais l’odeur du chanvre et bientôt les cordes qui m’étreignent m’aident à maintenir un équilibre précaire. La pression de la colonne contre mon pubis, comme un sexe géant, augmente encore mon excitation.
Votre bouche dans mon cou me baise puis me mord.
Je commence à perdre pied ou plutôt la tête.
Le moindre effleurement, le moindre souffle m’embrase.
Un léger bruit… La lame de votre couteau vient décoller la cire. Son contact plus appuyé par endroit me commande de ne pas bouger.
Vous soufflez sur la cire pour la faire tomber. Douceur d’un souffle d’Ange. J’imagine des ailes…
Vous passez votre main entre mes cuisses, écartez mes lèvres, insinuez vos doigts. Je voudrais me jeter dessus. Mais Vous resserrez les liens qui se sont un peu distendus. Comme toujours, cette sensation d’être totalement prise, à Votre merci, fait monter de quelques degrés ma fièvre.
Je me sens béante et n’aspire qu’à être remplie. "Prenez-moi mon Ange. Je Vous appartiens." Je Vous prie, mais je sais bien qu’il n’est pas encore temps d’exaucer mon vœu.
Vos doigts saisissent mes lèvres et deux nouvelles morsures me font tressaillir. Qu’est-ce encore ? L’étirement qui suit est une réponse : des anneaux. Vous jouez quelques instants avec, tirant, écartant, testant leur résistance. Et la mienne. Je gémis. Encore. J’en veux encore. Une nouvelle sensation. Vous y avez passé des chaînes ou que sais-je. Je ne veux pas savoir, juste ressentir cette exquise traction. Je ne suis plus qu’un corps. Le Vôtre. Subissant et jouissant.
Alors que je m’abandonne à cette nouvelle volupté, ma chair éprouve un autre assaut. Le bas de mon dos et mes fesses sont la cible d’une cravache. Sans brutalité, mais fermement, les coups assénés résonnent au plus profond de moi. L’échauffement rejoint mon ventre et brûle mon sexe, prêt à éclater. Plaisir et douleur se diffusent de la tête au pied, je ne tiens plus debout que grâce aux cordes et c’est alors que Vous me prenez.

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Commentaires
B
Je me suis reluE. Pas seulement ces derniers billets que vous avez commentés, mais d’autres plus anciens. Des fois que… Cela ne fait aucun doute à qui sait lire : le « Je » est toujours employé (sauf dans les Propos d’Ange) et tous les articles et participes passés sont bien accordés… au féminin. Donc « Je » est une femme, « Je » est moi. D’où mon émoi… devant vos propos. « Je » suis sincèrement raviE de vous faire frémir par mes textes entièrement dédiés à « Mon » Ange qui lui est un homme. J’écris pour le faire frémir, LUI, mais j’aime savoir que mes lecteurs et lectrices éprouvent aussi une émotion parfois en me lisant : tout simplement parce que ce n’est pas qu’une histoire de soumission mais une histoire d’amour, et que c’est beau. C’est vrai qu’IL est « merveilleuX » mon Ange (moi aussi je suis merveilleuSE, merci, mais je suis plutôt la Panthère dans l’histoire… félinE, câlinE), mais il n'est pas question que quiconque adore l'Ange à part moi (c’est Lui qui me l’a soufflée cette phrase-là). Même pas en rêve, là-dessus vous avez raison, Chère Éva.<br /> Si jamais c’était moi, Badine, que vous adoriez – ça se peut, je suis adorable – et que vous vous adressiez à moi en me prenant pour un ange, trop troublée par mes mots, j’en serais flattée, mais sachez toutefois que je n'aime que Mon Ange, que son amour me comble et que je n’en veux pas d’autre.<br /> Bises de Badine
É
je vous adore... que dire de plus . je n'ose meme pas imaginé ce scénario il est si beau que je risquerais de fondre à petit feu par ce plaisir .. bises merveilleuse ange
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