De l'amour...
Dans la continuité du précédent billet, Saudade, j’ai réfléchi à l’essence de mon amour pour l’Ange, de notre amour.
C’est vrai qu’il est souvent question dans mes textes d’absence et d’attente. Ces deux éléments font partie de notre histoire. Ils étaient là dès le départ, nous nous sommes choisis malgré eux, et même en partie à cause d’eux. Ils avaient, en quelque sorte, fonction de « pare-feu »… Sourire… Le feu a jailli quand même. Nous continuons de penser que la distance nous dispense d’un quotidien fastidieux. Mais il ne s’agit plus d’autoprotection, c’est notre histoire que nous protégeons.
Chaque nouvelle rencontre est un premier rendez-vous, en mieux. Nos cœurs battent toujours la chamade. L’émerveillement est constant devant tant d’intensité, de complicité… j’allais écrire "tant dans la relation D/S que dans l’union plus traditionnelle", mais elles se confondent intimement.
Je n’aimerais pas L’attendre patiemment, sans bruit, sans un souffle plus haut ni plus court… Et Il n’aimerait pas cela non plus ! Et je préfère soupirer en souhaitant qu’Il soit là que soupirer en souhaitant qu’Il aille prendre l’air !
Saudade oui, mais pas une once de tristesse ni de souffrance dans mon amour. Au contraire.
Cet amour est éclats de rire, démesure, paroles, liberté, lumière…
Voilà, en vrac, les mots qui me viennent pour l’évoquer.
Si je le regarde, plus qu’un paysage à la tombée de la nuit, comme l’écrit Véro, j’y vois la lumière de l’aurore sur un paysage infini (je pense aussi que la photo trouvée pour illustrer « Saudade » est idéale). Il me semble toujours être en devenir. À son soleil, je m’étire et je m’alanguis.
Nous avons tous deux une approche assez adolescente de l’amour : on a notre vocabulaire (qui s’enrichit presque chaque jour !), nos rites, nos croyances… Chaque petit acte devient un événement, on ritualise, on sacralise. C’est sûr, une partie de nous n’est pas passée à l’âge adulte. Et c’est un grand bonheur !
Parce que la vision de mon Ange d’une relation D/S lui est toute personnelle, sans recherche de performances, qu’Il me veut fière d’être à Lui, étourdie de plaisirs, je peux laisser libre cours à ma folie douce et à mes désirs bruts.
J’en fais trop ? Non jamais assez ! Tout est Lui. Chez moi, au bureau… partout, tout est fait pour que je sente sa présence, pour la recréer. Je ne lutte pas, je me laisse envahir par le désir, par les images et même par sa voix parfois (enregistrée). Et je le Lui raconte. Et Il en est heureux. Surtout ne pas me retenir, ne rien retenir. Tout est pour Lui, ma principale préoccupation étant de le séduire, de le faire rire et sourire, de lui donner du plaisir, d’Être son plaisir. Présomptueuse ? Amoureuse.
Lui me protège (de moi-même), m’écoute, me devine, me guide, pas uniquement sur les chemins aventureux de ma soumission. Il me rend belle et forte. Son amour me porte, son désir m’emporte.
Alors saudade ou pas ? Oui, comme une "espérance empreinte de bien-être, et donc une forme de joie et de bonheur".